Les clés pour « bien » communiquer

Une dispute à la maison, un conflit au travail, qui d’entre nous n’a jamais vécu ça !!?

Quelle dépense d’énergie et que de bons moments gâchés parfois. Et finalement, quand la tension est redescendue, nous nous rendons compte que cela n’en valait souvent pas la peine.

Pourtant il est possible d’éviter d’en arriver là dans de nombreux cas. La solution ? Améliorer sa communication !

Pour commencer, il est impératif d’en comprendre les rouages. Il y a trois concepts essentiels à explorer, le premier est celui de la carte du monde, ensuite  la transmission du message et enfin les modes de transmissions.

La carte du monde

Chaque personne voit La réalité au travers de différents filtres.

  • Celui de nos sens, selon les personnes la vue, l’audition, le toucher, le goût et l’odorat ne fonctionnent pas de la même façon.
  • Des filtres spécifiques à chacun se rajoutent ensuite. Le filtre neurologique, les informations reçues par nos sens sont transmises et traitées différemment en fonction de notre physiologie. Ensuite vient le filtre personnel, ici nous parlons de nos expériences de vie, de nos valeurs. Enfin, le filtre culturel, c’est la somme de ce que nos parents, le milieu dans lequel nous vivons, nos enseignants nous ont inculqué.
  • Les mécanismes linguistiques, dont nous avons déjà parlé dans  Je veux être heureux !!. L’omission, la généralisation et la distorsion.

C’est ce qui fait que La réalité se transforme en Notre carte du monde. Cette dernière est évidemment unique pour chacun. Il en découle donc que nous pouvons parler de deux choses qui nous semblent différentes, et qui sont en fait une représentation de la même réalité. Voilà la première source de mécommunication.

La transmission du message

Un certain nombre de données sont perdues dans cette transmission, voire même transformées. Faites l’expérience avec une dizaine de personnes. Un message est donné à la première puis transmis de bouche à oreille sans que le voisin entende. A la fin du circuit, le message initial a généralement perdu de son contenu en route ! Et parfois même le message final n’a plus rien à voir avec celui de départ !

Cette expérience illustre une réalité très simple. Entre ce que je pense et ce que je dis mes filtres sont à l’œuvre. Ce que je dis arrive à l’autre, et là ce sont ses filtres qui entrent en action pour aboutir à ce qu’il en pense. C’est donc à trois niveaux que le message initial peut être « déformé », autre source de mécommunication.

Les modes de transmission

Lorsque nous communiquons avec une autre personne, nous le faisons à plusieurs niveaux.

Les mots, que l’on appelle le message social, c’est le verbal.

Le comportement, nous parlons ici de message psychologique. Ce dernier est sous-entendu et envoyé par tout ce qui est non verbal et para verbal. Intonation, rythme et volume de la voix, regard, expressions du visage, posture…

Lorsque les deux messages sont en adéquation, nous sommes congruents. La communication est claire et spontanée. Dans le cas où les messages sont contradictoires, c’est le message psychologique qui passera en priorité. Inutile d’essayer de cacher ce que nous pensons ! Lorsque nous ne sommes pas congruents, nous avons beau dire « Je suis d’accord », tout notre comportement crie « je ne suis pas d’accord !! ». Encore une fois nous entrons en mécommunication.

Les 3 clés pour mieux communiquer

  • Agrandir sa carte du monde

Lorsque nous partons visiter d’autres régions ou pays, nous élargissons notre vision du monde. De la même façon, visitons la carte de l’autre. En essayant de comprendre la vision de l’autre, cela nous permet de respecter ce qui est important pour lui, ses valeurs. En respectant ses valeurs, nous mettons toutes les chances de notre côté pour qu’il ne nous rejette pas. D’une part il se sentira respecté, ce qui est un pré-requis à une bonne communication, et d’autre part, cela incitera notre interlocuteur à venir explorer notre carte. Nous entrons dans un cercle vertueux alliant respect, ouverture d’esprit et compréhension.

L’astuce est de se concentrer sur ce que l’autre dit en mettant sur pause notre dialogue intérieur. De cette façon je peux comprendre.

  • Vérifier que nous parlons de la même chose

Les erreurs d’interprétation liées à la transmission du message sont une cause fréquente de conflit. Plutôt que d’essayer d’imposer notre point de vue, commençons par nous assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde.

Quand je reçois une réponse inadaptée à mon message, c’est peut-être parce que je me suis mal exprimée, je ne me suis pas adaptée à la manière de communiquer de l’autre. J’en suis responsable, et j’ai donc le pouvoir de le changer.

Une technique très simple et efficace est de demander à mon interlocuteur de reformuler ce qu’il a compris de ce que je lui ai dit. Vous vous apercevrez que bien souvent le mal entendu vient de là !

  • Penser et ressentir ce que je dis

Veillons à agir et parler en cohérence avec ce que nous pensons et ressentons. D’abord nous en tirerons un bien-être considérable, qui nous met dans des dispositions propices à une bonne communication. En plus de cela, la personne en face de nous ressentira cette cohérence qui l’encouragera à nous faire confiance et à être congruente à son tour.

Vous me direz que ça n’est pas toujours facile, que parfois la peur de la réaction de l’autre nous entraîne dans l’incongruence. C’est vrai, pourtant, que constatez-vous quand vous le faites ? Parfois cela fonctionne, mais la majorité du temps l’autre s’en rend compte, dans le meilleur des cas il nous incite à dire ce qui est caché, dans le pire le conflit éclate.

Un conseil bien utile est de parler de ce que je ressens quand je sens ce besoin de cacher ce que je pense.

C’est là que se trouve l’origine du malaise. En parlant de ce que je ressens, je me préserve des frustrations qui s’accumulent et finissent par exploser. J’incite aussi celui qui est face à moi à faire de même. En effet, en créant une intimité, je montre ma confiance et mon respect de l’autre. Il se sentira à son tour en confiance.

Finalement, en étant ouvert à la vision de l’autre, lorsqu’on parle de la même chose et que ce que je dis correspond à ce que je pense et ressens, je mets toutes les chances de mon côté pour que la relation soit harmonieuse.

Pour autant, je ne suis responsable que de mon côté de la communication, éviter les conflits nécessite que l’autre soit dans les mêmes dispositions. Il arrive que le conflit éclate malgré mes bonnes intentions, cela n’est pas un échec pour autant ! C’est l’occasion pour en tirer une leçon, pour mieux se connaître et mieux connaître l’autre !!

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