Mode d’emploi des personnalités toxiques… pour vous !

Culpabilité, peur, doutes...

On parle de personnalités toxiques à cause des émotions négatives que vous ressentez quand vous êtes en relation avec ces personnes. Non pas que ces personnes soient mal intentionnées obligatoirement, mais l’association de leur mode de fonctionnement et du votre éveille en vous des sentiments néfastes.

Le signal d’alarme, est le sentiment de malaise que vous ressentez à leur contact.

Écoutez-vous et faites-vous confiance !

Ensuite observez leur fonctionnement… En général vous retrouverez, chez elles, plusieurs des éléments suivants :

  • Instabilité émotionnelle
  • Jalousie, envie
  • Besoin de tout savoir, de contrôler
  • Discours culpabilisants, critiques
  • Tendance à dévaloriser, rabaisser

S'isoler

Isolement mental

Centrez-vous sur votre respiration, utilisez des techniques de visualisation. Cette mise à distance vous permettra de mieux gérer les émotions qui se manifestent en vous de façon à rester maître de ce que vous dites et faites.

Isolement physique temporaire

Prétextez une course, un travail à terminer… une envie pressante !! Lorsque l’isolement mental n’est pas possible ou efficace, éclipsez-vous. De cette façon vous pourrez reprendre vos esprits et apaiser vos ressentis.

Rien de pire que de réagir à cause des émotions qui vous envahissent… non seulement vous risquez de regretter, mais en plus les personnalités toxiques sauteront sur l’occasion pour vous le reprocher ! Et ainsi nourrir vos ressentis désagréables.

Couper les ponts

Dans certains cas et en fonction de la relation que vous entretenez avec la personne, il est parfois préférable d’envisager une rupture définitive. Quand c’est possible ne vous encombrez pas avec des relations néfastes.

Prenez du recul

Discussions inutiles ! Vous n’arriverez pas à raisonner les personnalités toxiques. Qui plus est, c’est leur jeu de prédilection ! Elles sont imbattables…

Il n’y a pas d’enjeu ? Laissez-tomber ! Vous vous fatiguez à rien à essayer d’argumenter. Apprenez la méthode « oui, oui » !

Lorsque le jeu en vaut la chandelle, imposez ! Évidemment cela risque de créer quelques grincements de dents… Mais au fond, même quand vous allez dans le sens de cette personne, est-ce pour autant que la relation est sereine ?

N'oubliez pas

L’instabilité émotionnelle de ces types de personnalité les amènera à être tantôt ange, tantôt démon. Ne vous laissez pas embobiner.

Profitez des bons moments sans pour autant oublier qu’un renversement de situation est possible. Une contrariété, une frustration et voilà M. Hyde qui montre le bout de son nez.

Apprenez à dire stop et à poser vos limites. N’acceptez pas la situation par peur de la réaction de l’autre… c’est un jeu malsain dans le quel votre adversaire en demandera toujours plus !

Le côté positif c’est que très souvent le passage de M. Hyde est temporaire, D. Jekkyl n’est pas très loin !

Si ça ne l’était pas, interrogez la relation que vous avez établie…

  • Que représentez-vous pour cette personne ?
  • Quelle considération a-t-elle pour vous ?
  • Que vous apporte cette relation ?
  • Quelles conclusions pouvez-vous tirer de vos réponses ?

Et si vous pratiquiez la communication non violente ?

CNV méthode OSBD

 

C’est un concept développé par Marshall Rosenberg dans les années 1970 en Europe. Finalement malgré 50 ans d’existence, la CNV n’est pas encore un pilier commun de nos modes de communication. Ses atouts en matière de sérénité et bienveillance sont tels qu’elle mérite d’être largement répandue !! D’où l’objectif de cet article !

La CNV représente « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ».

Cette méthode de communication se base sur quatre principes :

  • Toute situation doit pouvoir être observée sans juger les autres.
  • Chacun doit apprendre à exprimer son propre ressenti
  • Apprendre aussi à exprimer ses besoins
  • Et enfin, à formuler ce qu’il attend de l’autre

La mise en application est relativement simple. Pour en faire une représentation plus parlante je vous laisse regarder cette courte animation vidéo !!

Cette pratique demande un prérequis indispensable, la gestion de vos émotions. Pour commencer, si vous vous laissez déborder par vos émotions, elles prendront le dessus sur votre capacité de réflexion. De ce fait, difficile de mettre en œuvre le processus d’observation et d’analyse de la situation et de vous-même indispensable à l’exécution de la méthode OSBD.

Votre observation se doit d’être basée sur des faits, et non vos interprétations. Vous devez aussi, à partir de votre raisonnement, définir clairement ce que vous attendez de l’autre.

La gestion des émotions implique aussi de reconnaître leurs manifestations en vous, ainsi que les besoins qu’elles mettent en avant. Grâce à cela vous aurez une partie des éléments à apporter dans votre discours : ce que vous ressentez et le besoin caché derrière.

Vous souhaitez en savoir plus sur cette méthode ?

Vous ressentez le besoin de développer vos compétences dans ce domaine ?

 

 

Quelle influence avez-vous sur les autres ?

MIS A JOUR LE 11 0CTOBRE 2018

Le principe

Voici un concept d’Analyse Transactionnelle, qui nous permet de mieux comprendre notre positionnement vis-à-vis de nous-même et des autres. C’est un outil de connaissance de soi, et aussi de communication.

Je vous le présente de façon simplifiée pour faciliter son utilisation.

La structure de notre personnalité, quelque soit notre âge ou place sociale (adulte, parent, enfant), se divise en 3 parties:

  • l’ensemble des pensées + sentiments + comportements de modèles parentaux et intégrés tels quels,
  • l’ensemble des pensées + sentiments + comportements liés au « touché » de la réalité, à l’ici et maintenant,
  • l’ensemble des pensées + sentiments + comportements tels que la personne les a vécus dans son enfance.

Par conséquent, face à un évènement, nous pouvons réagir comme nous avons vu faire nos modèles parentaux ou comme nous l’avons déjà fait dans le passé. De ce fait, nous ne choisissons pas, nous réagissons à l’évènement sans contrôle réel de notre part.

Par contre, si nous restons dans le « ici et maintenant », il nous est alors possible de choisir notre comportement, de façon à ce qu’il soit le plus adapté à la situation en fonction de ce que nous en attendons.

Notre personnalité s’exprime au travers des États du Moi (fonctionnels). La manifestation de ces États du moi est observable, c’est-à-dire qu’à chacun de ces États du moi correspondent un comportement (ton, volume de la voix, mimiques, gestuelles, postures…), un vocabulaire spécifiques et une fonction. Nous distinguons 3 rôles principaux, Parent-Adulte-Enfant, dont 2 sont sous-divisés.

Chaque fonction est importante, et nous devons rechercher l’utilisation adéquate de chacune en fonction de la situation et des objectifs que nous visons.

Pour cela, il est nécessaire de rester dans la structure de notre personnalité qui appréhende l’ici et maintenant, en étant vigilant d’éviter les reproductions de schémas parentaux ou personnels de façon systématique.

Utilisé de façon inappropriée ou démesurée, les États de Parent et Enfant peuvent amener à des comportements contre-productifs.

Les transactions

Les transactions sont les relations entre les personnes.

Comme nous l’avons déjà abordé dans « Les clés pour bien communiquer », lors de la transmission du message, celui qui donne le message (émetteur) a une intention. En fonction de celle-ci, il utilisera tel ou tel État du moi.

En caricaturant, si vous voulez rappeler une règle, vous utiliserez le Parent. Par contre, si vous voulez des informations pour analyser, vous utiliserez l’adulte. Enfin, si vous voulez vous amuser ça sera plutôt l’enfant.

Cette utilisation des différents États, se traduit par un verbal, un non-verbal et un para-verbal spécifique à chacun.

De sorte que, votre interlocuteur, au delà des mots, perçoit de manière inconsciente l’intention que vous donnez à votre message.

Quand nous sommes en relation avec une autre personne  nous utilisons tel ou tel état, de part notre intention.  Inconsciemment, nous l’invitons à répondre avec l’État complémentaire (Adulte-Adulte, Parent-Enfant ou Enfant-Parent).

Lorsque chacun des participants répond avec l’État du moi « invité », ils sont en phase. La communication est établie et continuera tant que le sujet n’est pas épuisé.

La mécommunication

Mécommunication signifie que la communication n’est pas bonne.

Le fait que les deux interlocuteurs ne soient pas en phase est une cause possible. Par conséquent, ils ne se comprennent pas. Le message envoyé est mal reçu, ce qui amène une réponse inadaptée, mal reçue à son tour.

Finalement, cette situation aboutit à une rupture de la relation ou à un conflit entre les protagonistes.

Les transactions croisées correspondent à cette situation de « non-phase ». En effet, l’interlocuteur ne répond pas avec l’État du Moi attendu.

Dans ce genre de situation, soit l’émetteur s’adapte et la communication s’établit. Soit chacun reste sur son État du Moi et la relation s’arrête ou le conflit éclate.

Dans la vie de tous les jours

En observant votre positionnement dans la relation, vous pouvez comprendre très souvent celui de l’autre. En fonction de la situation et de ce que vous attendez, choisissez l’État du Moi qui vous semble le plus adapté.

Nous le faisons de façon inconsciente très régulièrement !

Imaginez que vous deviez demander un service à un ami. Vous commencez par employer l’Adulte pour savoir s’il est disponible pour ce service. Pour ensuite, s’il n’a pas l’air d’être très motivé, utiliser l’Enfant faisant appel au Parent nourricier en le « suppliant » un peu ! Et si ça ne marche toujours pas, vous finirez peut-être par employer le Parent Normatif visant son Enfant (en espérant qu’il soit Soumis !!), en lui rappelant toutes les fois où vous l’avez aidé et qu’il pourrait quand même bien faire ça pour vous !!

Ça vous dit quelque chose non ? Que ça soit vous ou d’autres, dans diverses situations nous employons alternativement tel ou tel État du moi pour passer notre message… et clairement arriver à nos fins.

Bienveillance

Dans toute relation, il existe une part de « manipulation ». Ce terme a très mauvaise presse, étant associé au côté négatif, écrasant, avilissant et malveillant des intentions de certaines personnes.

Pourtant, dans toute communication, il y a une part d’influence. En étant conscient de l’influence de notre comportement sur les autres, nous pouvons entrer dans la bienveillance et la relation gagnant-gagnant.

Si vous utilisez ce système des Etats du Moi dans le but de limiter les conflits ou les ruptures de communication, alors cela ne peut être que positif.

Certaines situations peuvent être désamorcées de cette façon.

Votre interlocuteur tente de rentrer dans un rapport de force en utilisant son Parent normatif, sans réfléchir, vous sortez votre Enfant rebelle… Le conflit monte en épingle !! Même en phase, il peut y avoir mécommunication. Cette situation ne cessera que lorsque le sujet sera épuisé…

Par contre, si vous choisissez de sortir votre adulte, en lui posant des questions de façon neutre, vous faites appel à son Adulte. Soit il vous suit et la communication s’établit, soit il persiste et il y aura vraisemblablement rupture de l’échange. Dans tous les cas le conflit est évité !

Evolution personnelle

Prenez conscience de votre votre fonctionnement, de cette façon vous entrerez dans un processus d’évolution en matière de communication.

Si vous rencontrez certaines difficultés dans vos relation, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, elles peuvent être liées à une utilisation inadaptée ou démesurée d’un État en particulier.

Vous voulez connaître votre façon d’utiliser vos États du moi ? Faites le test !!

Mieux communiquer au travail

35 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant 40 ans = près de 65 000 heures sur une vie au travail, soit environ 7 ans et demi !

Alors, autant tout mettre en œuvre pour que les relations soient cordiales ! Sans compter que les journées de travail pénibles engendrent généralement une ambiance électrique à la maison ! Pas de bonne humeur en rentrant suite aux désagréments accumulés et pareil le matin car pas envie d’y aller ! En plus des conseils que tu as trouvé dans Les clés pour bien communiquer, en voici quelques-uns valables dans tous les domaines de notre vie, mais qui ont un intérêt particulier au travail.

Développer un terrain favorable

Les rituels

Ce que j’appelle rituel ce sont tous les échanges quasi automatiques.

  • Bonjour, comment ça va ?
  • Au revoir
  • Passe une bonne journée
  • Bon anniversaire

Cela peut paraître anodin, mais c’est par là que commence l’échange de signes de reconnaissance entre les individus. Il est important de savoir que tout individu est à la recherche de signes de reconnaissance de la part de son entourage, pour « vérifier » son existence aux yeux des autres. Il préférera des signes agréables, mais les désagréables sont toujours mieux que rien. Ce sont ces signes de reconnaissance qui donnent le ton à la relation. S’ils sont positifs, l’ambiance est bonne ! Soyons à l’origine de cette ambiance ! En règle générale, ces rituels sont symétriques. Je dis bonjour, l’autre me répond, etc… Évitons les plaintes quotidiennes ! Elles nous enferment dans une spirale négative et repoussent ceux qui nous entourent !

Les passe-temps

Je suis sûre que tu vois de quoi je parle ! Tu sais les discussions autour de la machine à café, à la pause ou le matin en arrivant.

  • La météo
  • Le match d’hier
  • Les dernières nouvelles du service
  • La dernière blague

Ces discussions apportent une certaine proximité avec les autres, tout en gardant notre périmètre de sécurité. Elles ne demandent pas beaucoup d’engagement personnel. Alors même si parfois nous sommes un peu fatigué(e)s ou préoccupé(e)s, prenons le temps de porter ce minimum d’attention à l’autre. Et puis, ce genre de sujet léger permet de se détendre et de penser à autre chose. Évitons de dire du mal des autres ou de colporter des rumeurs. Finalement cela risque de nous retomber dessus, en plus de cela chacun des participants à la conversation se demande souvent ce qui se dit quand il n’est pas là !

Le retrait

Dans certaines circonstances, il est préférable de ne pas engager la communication. Si nous sommes dans de mauvaises dispositions, nous risquons de ne pas être agréables, ni objectifs(ves). Nous pourrions regretter certains comportements ou réactions. Inversement, lorsque nous sommes amené(e)s à demander quelque chose à quelqu’un, mieux vaut vérifier si cette personne est disponible et disposée !

Renforcer le lien

Lorsque l’ambiance est bonne, les liens peuvent commencer à se créer. Nous prenons plus de risques de proximité dans la relation.

Les activités partagées offrent plus d’occasion d’échange de signes de reconnaissance. Alors développons le travail en équipe, les activités sur le temps du midi, les repas entre collègues !

Éviter les manipulations

Les manipulations, ou jeux psychologiques, sont la source de sentiments désagréables et de conflits. Pour jouer, il faut au moins être deux. Nous endossons inconsciemment un rôle, pour rechercher des signes de reconnaissance, pour valider notre façon de voir le monde ou encore pour éviter d’être « trop proche ».

Les rôles :

  • La victime : tout est la faute des autres, elle n’a pas de chance, elle se plaint
  • Le sauveur : il prend en charge la victime, il veut se sentir utile
  • Le persécuteur : il s’en prend à la victime, il libère ses frustrations sur elle

La règle du jeu : un joueur endosse un rôle, et invite une autre personne à entrer dans le jeu

  • La victime appelle un sauveur ou un persécuteur
  • Le sauveur et le persécuteur appellent une victime

Coup de théâtre : les joueurs jouent chacun leur rôle, jusqu’à ce que l’un d’entre eux se lasse et décide soudainement de changer de rôle. En général, la victime ou le sauveur deviennent persécuteur, à charge pour les autres joueurs de s’adapter ! (ou pas !!)

Fin du jeu : tout le monde est perdant ! Chacun repart avec un sentiment désagréable !!

Pour ne pas jouer, soyons attentifs !

Ne pas inviter les autres à jouer !

  • Victime : Ne suis-je pas en demande qu’on me prenne en charge ?
  • Sauveur : Est ce que j’ai demandé à l’autre avant de lui venir en aide ?
  • Persécuteur : Est-ce-que je ne suis pas en train de m’acharner ?

Éviter le jeu des autres !

L’invitation au jeu ne passe pas inaperçue. En général, nous ressentons un malaise, une gène. Refusons le jeu ! Je ne me justifie pas devant un persécuteur, je ne laisse pas le sauveur me prendre en charge, je ne persécute pas une victime et enfin, je ne fais pas à la place des autres, surtout si on ne me demande rien !!

Conclusion

Nous voici aux termes du dossier communication. Même si j’ai tenu à relier les conseils et techniques présentés dans les différents articles à un domaine de notre vie, ils sont applicables quotidiennement et pour chacun des autres domaines.

Si malgré tout, tu continues à rencontrer des difficultés dans tes relations, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, le coaching de vie peut t’aider à y voir plus clair et à trouver tes solutions pour changer ce qui ne te convient pas !

Mieux communiquer avec mon enfant

En voilà un sujet pour lequel beaucoup d’encre a déjà coulé. La communication entre parent et enfant.

Être parent = un vrai métier

Je n’ai pas la prétention de tout connaître, ni d’avoir un mode de communication parfait avec mon fils. Pour autant je souhaite, au travers de cet article, partager quelques notions qui m’ont été bien utiles dans mon « métier » de maman.

En effet, pour moi le rôle de parent relève d’un contrat. Un CDI évidemment !! Comme dans chaque poste que nous pouvons occuper, les premières années sont les plus importantes, celles où nous mettons en place un mode de fonctionnement, qui nous permettra par la suite d’espérer obtenir un mode « croisière ».

L’objectif de ce CDI est d’accompagner cet être en devenir vers une posture d’adulte, ayant toutes les compétences nécessaires pour s’épanouir pleinement sans avoir besoin de nous.

Comme je l’ai souvent dit : « Si j’ai fait un enfant, c’est pour qu’il parte de chez moi !! », choquant au passage bon nombre d’oreilles !! Oreilles appartenant à des personnes qui ne se voyaient, pour autant, absolument pas faire un remake du film Tanguy !

Les 2 facettes du métier

Pas facile d’être parent. Entre reproduction de ce que nous avons vu ou vécu (parents, famille, amis), inspiration tirée des magazines, des livres, des émissions, nous nous pensons prêts, plein d’idées et de méthodes… et paf, le bébé est là.

Pour ceux et celles qui sont passé(e)s par là, inutile de dire que la théorie et la pratique ne sont pas toujours en phase !! Pour ceux qui ne l’ont pas encore expérimenté, rassurez-vous, c’est une expérience exceptionnelle, pleine d’apprentissages !

Comme nous l’avons abordé dans Parent gendarme ou parent doudou, pour amener notre bambin à être capable de quitter le nid familial, nous devons allier deux facettes qui peuvent parfois sembler opposées : poser la règle versus encourager, soutenir et comprendre ! Un savant équilibre entre ces deux rôles permettra de développer un climat propice à une bonne communication avec ta petite tête blonde. (Même si elle n’est pas blonde d’ailleurs !!)

Fixer la règle

Pour qu’une règle soit respectée, sans devoir installer un climat de terreur, il est indispensable qu’elle soit comprise et acceptée. N’hésite pas à expliquer les règles à ton enfant, à les fixer en partie avec lui, déterminez ensemble les sanctions qui accompagneront un non-respect de ces règles. Tu seras surpris(e) de ce que peut proposer ton enfant ! Dans bien des cas, il sera plus sévère que toi. Et n’oublie pas… toi aussi tu dois suivre la règle !! Pas de « fais ce que je dis, mais pas ce que je fais » ! (Hormis si elle est fonction de l’âge bien-sûr). Pour que cette technique soit efficace, cette discussion se doit d’être menée en amont de l’évènement concerné.

  1. Explique les règles
  2. Détermine certaines règles avec lui
  3. Établis les sanctions avec lui
  4. Montre l’exemple

Discuter de ce qui ne va pas

Si tu gardes les mécontentements en toi, que ça soit pour éviter le conflit, faire plaisir, par culpabilité, etc, un jour ou l’autre la goutte d’eau fera déborder le vase !

Pour discuter au fur et à mesure des évènements « dérangeants », je te conseille de choisir un moment propice, se mettre au calme. Commence par remarquer les comportements positifs, et adroitement, fais prendre conscience des choses à améliorer. Termine toujours par dire à ton enfant les traits de sa personnalité qui te plaisent particulièrement. En menant la discussion de cette façon là, tu développeras sa confiance en lui et son estime personnelle, tout en rappelant la règle et en trouvant des solutions avec lui pour progresser encore. Tu éviteras qu’il se braque et rejette toute communication.

  • Mets en avant les comportements positifs
  • Exprime avec bienveillance ce qui demande à être amélioré
  • Donne une preuve de ton amour inconditionnel

Favoriser l’expression de ses besoins

Apprends à ton enfant à dire ce qu’il veut, même si c’est différent de ce que tu attends. Tu l’aideras à être conscient de l’existence de ses besoins. Nier les besoins de ton enfant peut développer chez lui un manque d’estime personnelle, qui restera présent une fois adulte. Pour autant, exprimer ses besoins ne veut pas forcement dire qu’ils seront assouvis. Dans la mesure où il est possible d’y accéder, en respectant les besoins des autres (y compris des tiens !), pourquoi ne pas le satisfaire ! Dans le cas contraire, explique lui que son besoin est entendu et pourquoi il n’est pas possible d’y accéder. La frustration sera moins grande pour lui comme pour toi, et le conflit peut souvent être évité ! Tu seras épaté de voir ce qu’il peut comprendre et accepter !

  • Écouter les besoins de ton enfant
  • S’il ne peut être satisfait :
    • Dire qu’il est entendu
    • Expliquer pourquoi il ne peut être satisfait

Favoriser l’expression des émotions

Les colères, les crises, les affrontements sont un mode de communication pour ton enfant. Il te crie haut et fort (parfois très très fort) ce qui se passe en lui. Lorsque tu sens une charge émotionnelle importante chez lui, invite-le à en parler. Tout simplement, nomme l’émotion que tu perçois : « J’ai l’impression que tu es en colère, triste… ». Tu verras que, dans bien des cas, le simple fait de la nommer en fait diminuer l’intensité. Pour commencer tu reconnais l’existence de l’émotion, et son droit à la ressentir. En plus de cela, tu apprends à ton enfant à reconnaître et comprendre ce qui se passe en lui. Adulte, il lui sera plus facile de prendre du recul face à une situation émotionnellement forte.

Tu peux ensuite l’aider à percevoir ce qui se passe dans son corps, lui expliquer le rôle de l’émotion. Pour t’aider, consulte le mode d’emploi des émotions ! Avec lui, trouve la solution qui lui convient pour répondre à la demande de cette émotion.

  • Nomme l’émotion que tu perçois chez ton enfant
  • Aide-le à reconnaître comment elle se manifeste
  • Explique-lui à quoi elle sert
  • Aide-le à trouver la solution qui lui convient pour y répondre

Aide-le à faire des choix et à en être responsable

A la hauteur de ses compétences, invite ton enfant à faire ses choix, et à en assumer les responsabilités. Les relations n’en seront que plus harmonieuses. Il sera porté par ta confiance. En fonction de son âge, donne-lui la permission de faire des choses seul, encourage-le même !  Avec la protection nécessaire pour qu’il ne se mette pas en danger bien-sûr, évalue les risques avec lui et comment s’en protéger. Éventuellement aide-le à trouver un plan B, tu développeras sa capacité d’adaptation. Cela révèlera en lui la puissance nécessaire pour agir. Attention, il ne s’agit pas de confondre protection bienveillante et mettre sous cloche !


J’ai adoré la réplique de Dory à Marin au sujet de son fils Némo !

Marin (papa de Némo) : Non, j’ai pas réussi à tenir mes promesses, j’avais juré qu’il ne lui arriverait jamais rien.

Dory (amie de Marin) : Ah oui ? Dis donc, tu fais des drôles de promesses. […] si tu fais en sorte qu’il ne lui arrive jamais rien, il risque de ne jamais rien lui arriver. Il va s’ennuyer le petit Harpo.


Notre rôle de parent est aussi de savoir laisser nos enfants apprendre de leurs expériences. En mesurant les risques avec eux nous les protégeons. En étant là pour les soutenir au besoin, nous leur donnons la confiance nécessaire pour être acteur de leur vie ! Très important aussi, fête ses réussites ! Tu développeras sa confiance en lui !!

  • Mesure les risques avec l’enfant
  • Aide-le à trouver un plan B
  • Encourage-le à agir
  • Sois présent pour l’aider s’il en fait la demande
  • Aide-le à tirer une leçon des expériences désagréables
  • Fête avec lui ses réussites

Quand le conflit éclate !

« Bonne communication » ne rime pas forcément avec « jamais de conflit ». En effet, comme tu le sais, ne serait-ce que pour l’avoir vécu en tant qu’enfant, tes objectifs de parent ne vont pas toujours dans le même sens que ceux de ton enfant. Dans ces situations, il est parfois difficile d’éviter l’explosion d’indignation de ton petit prodige !

Savoir rester à l’écoute

Pour commencer, centre-toi sur tes émotions. Ce sont elles qui te feront « réagir » et t’empêcheront de choisir la meilleure attitude à avoir. Dans certains cas, il sera préférable de remettre la discussion à plus tard, te laissant le temps de « redevenir maître de toi ».

Reconnais et légitimise l’émotion de ton enfant. Écoute ses revendications, en essayant de te mettre à sa place. Il ne s’agit pas d’être d’accord ou non, mais plutôt de comprendre ce qui motive cette indignation. Vérifie que tu as bien compris son point de vue (cf les clés de la communication). Rappelle la règle déjà discutée au préalable. Ensuite, essayez ensemble de trouver une alternative permettant à chacune des deux parties d’être satisfaite.

Si la communication n’est pas possible de son côté, diffère cette discussion. N’oublie pas qu’en communication, c’est celui qui est le plus flexible qui a le plus d’influence sur le système.

Parler en conscience

Avec les enfants, comme avec toute autre personne, parler de soi et de ce que l’on ressent, de ce que la situation évoque pour nous évite d’entrer dans le jeu des accusations. Soyons vigilants à distinguer le comportement de l’enfant de ce qu’il est, de son identité. Ne pas confondre par exemple « ton manque d’implication dans tes devoirs me met en colère » et « tu es nul(le) ». Le premier remet en cause un comportement, nous pouvons alors axer sur une recherche de solutions, le deuxième, au contraire, remet l’identité de l’enfant en cause et pourra le poursuivre dans sa vie adulte.

  • Utilise le « je » plutôt que le « tu »
  • Distingue « faire » et « être »

En conclusion

Le travail de parent est un exercice difficile. Il n’existe pas « une » bonne façon de faire, ni de cours à l’école à ce sujet. Mais soyons rassurés, l’amour entre parent et enfant est inconditionnel. Lorsque la volonté de bien faire est là, avec cet amour, de l’humilité et un peu d’humour tout est possible !

Sois positif ! Prends chaque expérience comme une opportunité d’apprentissage !

  1. Ça a marché ? Super, à reproduire !
  2. Ça n’a pas fonctionné ? Change ta façon de faire !

Dis et montre ton amour, demande pardon si c’est nécessaire, sois honnête et franc. Tu inviteras et inciteras ton enfant à en faire de même !